Pédagogie

Apport du chien thérapeute :

  • Combler la solitude , le manque d’ affection , l’ isolement .Donner de l’ amour , pacificateur , facteur d’ équilibration de l’ esprit , anti-dépresseur , rend positif .
  • L ‘ animal va entraîner la joie , l’ émerveillement , la curiosité , le rire par son comportement , sa simple présence .On constate que les enfants sont enthousiastes et joyeux lors de la rencontre avec le chien-thérapeute .
  • Une attention , une concentration bienvenue favorisera les apprentissages , les activités pédagogiques , les transmissions du savoir , les aptitudes ( par exemple au dessin , à l’ étude , a la formation scientifique ) .
  • Il permet de construire son empathie par la prise en charge , le respect de l’ animal .
  • l’ enfant apprendra a s’ adapter au chien , cela favorisera son aptitude a l ‘ empathie , à la compréhension des autres , augmentera ses capacités psychologiques et relationnelles .
  • L ‘ animal augmentera son estime de soi , son narcissisme primaire , particulièrement par la capacité de faire « obéir «  le chien , de lui faire faire des « tours » , de lui apprendre a faire un certain travail ( chercher un objet , suivre une piste ) .De même qu’ en le soignant , le prenant en charge , en le respectant .
  • en généralisant le chien à tous les animaux , il prendra conscience de l’ existence , de la situation des animaux qui peuplent la terre .Cela ouvrira les portes du monde , de la nature .
  • il se responsabilisera face à la vie , aux animaux ,à la nature .Il prendra conscience de sa place d’être humain et de ce qui le différencie des animaux .
  • Il recevra de l ‘ affection gratuitement , un amour sans préalable , sans préjugé , cela formera son esprit a la bonté , à la gratuité , au don , a une relation paisible , à l’ amour .
  • le calme et la gentillesse du chien sont une expérience d’ un équilibre , d’ un bonheur simple , cela induira une compréhension de ce que peut être la paix intérieure , qui ne dépend pas de ce que l’ on a mais de ce que l’ on est .
  • La façon respectueuse , aimante de traiter le chien par son maître peut influencer les conséquences d’ une mauvaise relation avec les parents , les adultes .L’ enfant se rendant compte que ce n’ est pas l’ unique façon d’ entrer en relation ou d’ éducation , il pourra se déculpabiliser face aux attitudes négatives des adultes
  • Une ouverture de l’ enfant ,grâce au chien , permettra aux éducateurs une facilitation de leur travail , ou la thérapie , les apprentissages .
  • Il favorise la conscience sociale , la conscience écologique .
  • il induira une perspective de l’ enfant sur sa place future dans la société , dans une orientation professionnelle .Il se pourrait que les sciences de l’ éthologie , de la biologie et les sciences humaines l ‘ enthousiasment .Une empreinte durable déterminera son orientation et sa place en ce monde .

 

Pour l’enfant la rencontre avec un chien équilibré, éduqué, sociabilisé (ce sont des impératifs concernant les qualités du chien thérapeute, nous excluons de ce titre les chiens qui n’ont pas été correctement éduqués, pour que le contact avec le chien soit positif un certain nombre de critères doivent être présents) est une source d’émerveillement, de curiosité, de découvertes, de joie. Cette rencontre implique les domaines sensoriels, émotionnels, intellectuels. Le chien thérapeute ou le chien familier favorise la sociabilité, la sécurité, l’apprentissage, nous citons Freud : l’enfant accorde à l’animal d’être pleinement un égal, reconnaissant sans inhibition ses besoins, il se sent naturellement parent du chien domestique, l’enfant se reconnaissant en « miroir » dans le chien, il identifie le chien comme étant une personne qui occupe, comme lui, une même place dans la famille. Une exception pourtant, et actuelle (le point de vue de l’Islam, la responsabilité des médias), certains enfants ont peur des chiens : cette peur peut être familiale, elle peut être liée à l’éducation, elle peut provenir d’une confusion associant le chien au loup (contes, histoires, reportages), elle peut également être le fruit d’un transfert inconscient (par exemple la peur du père), elle peut être liée à un traumatisme passé, une mauvaise expérience. Le contact, la rencontre avec le chien peut intervenir (en vue d’une pédagogie humaniste et écologique) à différents niveaux : en observant le chien, l’enfant aiguise sa curiosité, son intellect car il fait fonctionner sa capacité à comprendre, à faire des rapprochements, des analogies, à s’adapter, et cela est bien utile à ses futurs apprentissages. Le nombre de questions que posent les enfants au sujet des chiens est impressionnant !

 

 

De même lorsque l’enfant découvre, sous la direction de l’éducateur, les codes de communication canins, les principes relationnels canins, il fortifiera ses capacités d’adaptation, son raisonnement, sa mémoire, ses capacités cognitives. De même lorsqu’il entre en relation, par exemple dans le jeu, la communication, il découvre le respect des règles, le respect de l’altérité, il ressentira la nécessité de tenir compte de la nature de l’animal, de gérer ses émotions. L’apprentissage de la communication canine ouvre également les portes de la créativité, de l’imagination, renforce le sentiment narcissique de l’enfant (indispensable pour l’image de soi). L’intérêt, la curiosité face au chien renforce l’aptitude à aller vers ce qui est nouveau, ce qui est « autre », aller vers le chien c’est s’aventurer vers l’inconnu, les enfants iront plus facilement vers l’autre, cet inconnu lui aussi. Il est à noter qu’un autre intérêt non négligeable est celui de dépasser ses préjugés, ses peurs, ses émotions. La découverte de l’enfant des conséquences illusoires de ses préjugés et ses peurs amènera celui-ci au concept de courage, de dépassement de soi, de ses peurs et s’enrichira de la victoire sur ses préjugés, aspect essentiel d’une future éducation sociale, cela amènera,  dans le futur, une disposition à aller vers l’autre sans peur, avec confiance, sans préjugés.

 

Lorsque l’enfant découvre que le chien est dépendant, prisonnier de l’être humain, que son sort dépend de lui, l’enfant ressentira de l’empathie. Le chien innocent, fidèle, sans détours lui ouvrira les portes du cœur. La relation au chien docile, amical, affectueux et sans détours, ni hypocrisie, qui accepte l’enfant sans jugement ni discrimination pourra être d’un grand secours thérapeutique si l’enfant fut traumatisé ou vit une relation inappropriée avec les adultes (ce qui est souvent le cas, les parents ayant peu de temps, trop de responsabilités, ou eux-mêmes carencés affectivement ). L’identification avec le chien soumis, dépendant se fera évidemment si l’enfant a l’impression de vivre la même relation avec le monde des adultes, la réparation se fera donc dans la relation affectueuse que nouera l’enfant avec le chien. Dans nos sociétés où la sécurité émotionnelle indispensable fait défaut aux enfants, le chien qui manifeste une relation, des comportements affectifs positifs provoquera chez l’enfant le sentiment de compter, d’être aimé, de se sentir accepté et cela pourra compenser cette carence affective, les manifestations amicales, affectueuses du chien renverront l’enfant a un sentiment d’importance, très utiles dans un monde ou le manque d’attention, l’isolement réel ou imaginaire des enfants est fréquent. L’enfant traumatisé n’ayant pu nouer des contacts de proximité, sa capacité relationnelle sociale en sera affectée ; le contact avec le chien pourra réparer les carences affectives, l’enfant, dans le futur pourra nouer des relations de confiance, de proximité car le chien manifeste avec une évidence absolue une absence de malveillance, toujours amical, même un peu traumatisé par les enfants, il leur témoigne une endurance à aimer, une affection sans compromis, une absence de rancune.

 

De plus, l’enfant s’identifiant au chien (qui occupe la même place que lui, aux yeux de l’enfant), la manière dont les adultes, éducateurs, thérapeutes entrent en relation avec le chien aura un impact positif, on peut souvent faire le rapprochement entre la façon de l’enfant d’entrer en relation avec le chien et la façon dont les adultes ont traité l’enfant. La cruauté de certains enfants envers les animaux est inquiétante, c’est généralement le signe d’un malaise de l’enfant, il manifeste le déplacement de conflits avec le monde des adultes, une relation bienveillante vis à vis du chien respectant sa fragilité, sa dépendance pourra corriger les relations traumatisantes, carencées affectivement.  Les expériences relationnelles avec le chien thérapeute s’inscriront positivement et durablement dans les mémoires émotionnelles ; elles peuvent susciter de futures vocations à l’entraide, à la protection animale, à l’écologie, au respect de la vie, à la défense des plus vulnérables, à un travail social. Le contact avec le chien engendre un amour de la vie, car finalement, l’enfant urbain perdu dans un monde urbain, bétonné de toute part, n’a pas de contact avec la vie qui est celle des animaux, des océans, des forêts, du vent et de la pluie, et il pourrait y voir une source d’insécurité, de difficultés, voire de souffrances. Le manque de conscience écologique, le manque de respect envers la vie en général a peut-être sa source dans cet isolement grandissant de la nature, des éléments ; le chien pourrait pallier cette carence du monde moderne, urbain, et finalement source de névrose, de dépression. Dans le même esprit, la présence silencieuse du chien équilibré, sans pensées parasites, sans parole amène l’enfant à l’expérience d’être, sans pensées, ni émotions, cela peut être une expérience significative pour le futur de l’enfant.

 

Le fait d’entrer en relation avec le chien dans le silence et le calme, par exemple lors d’une promenade au parc, dans la nature est bien sûr une possibilité de se guérir des agitations continuelles du monde moderne (télé, internet, sollicitation constante, bruit quotidien, musique, trafic routier etc,…), les émotions et les agitations mentales se calment, un équilibre silencieux se fait jour dans le mental agité. Une future propension à la recherche de la guérison psychique par le silence intérieur sera induite chez l’enfant. D’un point de vue éducatif, il appartient à l’éducateur avec l’aide du chien thérapeute, d’apprendre les règles et les principes de relation, la relation au chien sera le symbole des relations sociales. L’enfant devra relayer l’éducateur en exerçant son autorité dans les ordres de base tels que : couché, assis, ici, donne la patte, il sera très fier d’y arriver et découvre une confiance en lui-même, c’est pour lui une victoire et il éprouve les bienfaits du respect des règles et il ressent la pertinence des règles dans la relation à l’autre.